• Historique

    Le PETIT CEDRE s’inscrit dans la filiation de la Maison Verte de Paris.

    C’est le 9 janvier 1979 que Françoise Dolto, psychanalyste d’enfants, fonde la Maison Verte avec cinq collègues, à Paris dans le XVe arrondissement. C’est un lieu ouvert à tous, dont l’objectif est la socialisation du tout-petit de sa naissance jusqu’à 3 ans.

    Pour Françoise Dolto « cette relation précoce interhumaine —corporelle, affective et verbale— est une prévention formidable de souffrances inutiles. L’enfant vient à la Maison Verte accompagné d’un de ses parents ou d’un adulte tutélaire, passer un moment au cours duquel il entre en contact avec d’autres enfants et d’autres adultes. Lui, comme ses parents, se préparent ainsi à la séparation au moment de l’entrée en crèche ou à l‘école... » 1

    Le PETIT CEDRE ouvre ses portes le 27 avril 1990 après deux années de réflexion menées par un groupe de fondateurs et à l’initiative du Dr Mauroy, alors pédiatre de l’ONE à la consultation d’Enghien. L’originalité de l'ASBL tient à sa fondation par des citoyens engagés, sensibilisés aux questions de la petite enfance.

    La Maison Verte avait fait école en Belgique (la Maison Ouverte de Bruxelles fut créée en 1984) et fut source d’inspiration pour créer le projet. Il s’agissait de la première initiative de ce type en région wallonne.

    Après un stage à la Maison Ouverte (de Bruxelles) et une visite à la Maison Verte (de Paris), l’équipe a rapidement pris conscience que son projet devait s’adapter à son contexte : une petite ville. Enghien a connu un important accroissement de sa population, dû à sa situation géographique et au développement de l’infrastructure routière. En 20 ans, la population est passée de 10.000 à 13.000 habitants. Des familles faisaient le choix de vivre dans une ville conviviale dotée d’un riche réseau associatif. Les néo-arrivants ont trouvé au PETIT CEDRE un lieu d’affiliation et d’ancrage pour élargir leurs réseaux sociaux.

    Les accueillantes ont un statut de volontaires au sein de l’ASBL. Dès le départ, la notion de « bénévolat » a été interrogée et mise en question. Nous voulions marquer qu’être accueillant nécessite une réflexion spécifique et pas simplement une « bonne volonté ». La question de ce qui nous rassemble dans une éthique commune est importante et la réflexion à propos de la fonction d’accueillante se poursuit au fil du temps et des situations rencontrées.

    Nous avons cherché des subventions pour payer les frais de fonctionnement et de défraiement. Nous bénéficions actuellement de subsides de l’ONE et de la ville d'Enghien.

    L’ASBL organise une fois par an une conférence en collaboration de l’ONE et de la Ligue des Familles. Ces conférences s’adressent aux parents et aux professionnels, sur des thèmes concernant l’enfance et l’adolescence. Elle est aussi représentée à la « plateforme petite enfance » et à la « coordination des intervenants sociaux » de la ville. Elle est donc un partenaire actif du travail de réseau et développe des collaborations, tout en gardant son identité de simple lieu de rencontre (« bête comme chou », comme le disait F. Dolto).

     

    1 Extrait du livre de Marie-Hélène Malandrin « Françoise Dolto, une psychanalyste dans la cité, L’aventure de la Maison Verte ».