Conférence du 30.11.2017

Toutes nos conférences sont organisées

en partenariat avec l'O.N.E.

et la Ligue des Familles

(sections d'Enghien)

Conférence du Dr. Geneviève François, pédiatre, maître de conférences,
Clinique du Sommeil - Cliniques Universitaires Saint-Luc - Bruxelles
Maison Jonathas - Enghien - 30 novembre 2017

Court compte-rendu

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Le sommeil est un besoin physiologique et sert à beaucoup de choses.

Les troubles du sommeil apparaissent chez 20 à 30% des enfants en général, 15% des ados. Cela signifie-t-il qu’il faut apprendre à dormir ? Non, car c’est naturel ! Oui, car il faut des repères : dormir seul, séparé de ses parents, du monde extérieur, toute la nuit. Les heures avant minuit sont essentielles pour l’apprentissage et la mémorisation.

Le nouveau-né dort entre 14 et 17 heures, le jeune enfant de 11 à 14 heures. En âge scolaire, on dort de 9 à 11 heures. L’adulte de 7 à 9 heures. Au sein d’une classe d’âge, il y a des différences, il y a des grands dormeurs, des petits dormeurs !

Nous avons une horloge cérébrale, réglée sur environ 24 heures. Elle est influencée par la lumière et les « donneurs de temps » : biberons, repas, rythmes d’activité.

Phases de sommeil (ou cycles)

Le sommeil n’est pas linéaire, ce n’est pas « on-off ». Le passage du conscient à l’inconscient, du bruit au silence, de la lumière à l’obscurité… peut prendre de 20 minutes à une heure. Après le sommeil de rêve, vient le sommeil calme. On se réveille plusieurs fois la nuit : à 3 mois environ 8 réveils par nuit, plus tard de 4 à 5 réveils. « Faire sa nuit » signifie être capable de se réveiller et de se rendormir sans réveiller ses parents.

S’il y a des troubles

Commencer par bien observer l’enfant : Y a-t-il eu des changements de rythme ?  Changements dans le comportement ?  Se demander quelles seraient les causes de ces changements. Beaucoup de ces troubles sont bénins et donc améliorables facilement. Il y a les erreurs « de bonne foi » des parents. Il y a les écrans. Il y a des insomnies qui n’en sont pas et qui passeront toutes seules, des cauchemars qu’il faut simplement apaiser. Tout cela est banal, souvent lié à la journée précédente.

Que faire ?  Ne pas faire ?

• Créer des conditions favorables : on dort dans son lit dans sa chambre
• Éviter les boissons stimulantes, énergisantes
• Un « bedtime » de deux heures : aucun écran deux heures avant le coucher
• Pas d’écran dans la chambre
• Bien distinguer le dernier repas et le coucher : ne pas donner le dernier biberon dans la chambre
• Limiter dans le temps toute prise de médicaments
• Utiliser les médecines douces : attention à la phytothérapie, qui n’est soumise à aucune règlementation
• Avant d’agir, décoder, analyser le scénario actuel du coucher
• Calmer l’activité physique
• Bien se renseigner soi-même sur le fonctionnement du sommeil et être capable de l’expliquer à l’enfant
• Revoir les rituels, les limites, les horaires
• Les horaires réguliers, c’est-à-dire identiques les week-ends et en vacances
• Que les deux parents soient d’accord entre eux pour tout changement et associer les grands-parents
• Attitude cohérente et constante
• Des balises et non des contraintes, douceur et fermeté
• Si les problèmes subsistent, ne pas hésiter à consulter
• Ne pas court-circuiter les petits déjeuners : si l’enfant n’a pas passé une bonne nuit, il récupérera la nuit suivante mais doit prendre son repas
• Lire et se documenter, lire avec l’enfant des petits livres sur l’endormissement : T’choupi, brochures de l’ONE…
• Importance des repas pris en commun, les « donneurs de temps »
• Profiter des vacances pour amener des changements.

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Un compte-rendu plus complet et une bibliographie sont disponibles en cliquant ICI.

Au cours des années précédentes, d'autres sujets ont été traités lors de conférences, organisées en partenariat avec l'O.N.E. d'Enghien et la Ligue des Familles d'Enghien : voir la rubrique "anciennes conférences".